Basilique Saint-Augustin
A 2,5 kilomètres au Sud-Est d’Annaba, ex-Bône et encore plus anciennement Hippo Regius (Hippone), un chemin ombragé d’oliviers monte en lacets à la basilique en passant devant les anciennes citernes romaines, aujourd’hui restaurées et de nouveau utilisées pour l’alimentation en eau de la ville. A mi-côte, on remarque les restes du reliquaire en forme d’autel entouré d’une grille où fut déposée la relique de Saint Augustin avant l’érection de la basilique. Puis, un peu plus haut, la statue monumentale du saint, en bronze, par G. Falconis.
La basilique Saint-Augustin recouvre l’emplacement d’un temple consacré à Baal-Hamon puis à Saturne ; de nombreuses stèles votives dédiées à ce dernier dieu ont été retrouvées en ces lieux. La basilique, construite de 1881 à 1900, est une réplique très améliorée de la cathédrale de Carthage, avec deux tours à la façade et un dôme à la croisée ; au maître-autel, échantillons provenant de diverses carrières africaines (marbre du Filfila, de Guelma, de Chemtou, onyx d’Aïn Smara), chaire en onyx et marbres variés ; colonnes en granit rose de l’Edough et en calcaire gris du Cap de Garde. Dans l’abside est conservée la relique de Saint-Augustin (cubitus droit), encastrée dans le monument tumulaire, qui représente le saint couché sur son lit de mort.
Né à Thagaste, l’actuelle Souk Ahras) vers 354, Saint-Augustin, fils de Sainte Monique, fit ses études en cette ville, puis à Madaure, et plus tard à Carthage. Ayant rompu, sur les instances de sa mère, avec une jeunesse très libre, il se distingua notamment comme grammairien à Rome et Milan. D’abord ouvert aux idées manichéistes, il se rallia au catholicisme, surtout influencé par la philosophie et l’exemple de Saint Ambroise. Ayant regagné son pays natal, il fut nommé en 395 évêque d’Hippone, où il mourut lors de l’invasion vandale (430).
Source
Texte :
"Algérie", Les Guides bleus, Hachette, 1977
Photos : 1978 - 1980