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Aix-les-Bains (Aquæ) : Arc de Campanus (façade orientale)
[NU928-2024-7771] Aix-les-Bains (Aquæ) : Arc de Campanus (façade orientale)

 

L´Arc de Campanus a probablement été édifié à la fin du Ier siècle de notre ère. Il comporte des inscriptions à la gloire de la famille Campanii qui permettent de restituer la généalogie de cette famille. La fonction de cette porte a donné lieu à diverses hypothèses : arc funéraire, arc votif ou de triomphe ou, plus vraisemblablement, porte monumentale ouvrant vers les thermes.

 

Aix-les-Bains (Aquæ) : Plan de la façade Ouest de l'Arc de Campanus, d'après Alain TILLIER et BERTHET
Aix-les-Bains (Aquæ) : Plan de la façade Ouest de l'Arc de Campanus, d'après Alain TILLIER et BERTHET

L'Arc de Campanus

 

Beaucoup plus léger que ses voisins de Suze et d'Aoste, ce monument n'est pas un arc de triomphe, comme le prouve nettement l’épitaphe qui y est inscrite : celle-ci donne les noms de 14 membres défunts de la famille de L. Pompeius Campanus, lequel bâti cet arc de son vivant (vivus fecit). II est probable que les niches de la frise devaient contenir les reliefs ou les bustes des trois générations de cette famille.


Le mausolée en forme d'arc n'est pas exceptionnel dans le monde romain, où l'on retrouve d'autres arcs funéraires : l'arc des Sergii à Pola (Yougoslavie), l'arc des Gavii à Vérone, l'arc de Titus à Rome...

 

L'arc, dont la forme est dérivée de la porte, symbolise le passage dans l'au-delà. La présence de tombes près des sources est d'ailleurs fréquente dans l'Antiquité : la source ou la grotte est une entrée de l'enfer, elle est en rapport avec le monde des morts.


L'édifice, comme les autres arcs monumentaux, comprend trois parties : l'arcade, entre deux piliers ; l'entablement, avec architrave, frise et corniche ; l'attique, enfin, qui surmonte le tout.

Il peut être daté du début du principat d'Auguste, vers l'an 20 avant J.-C..

D'après Jean PRIEUR

 

Le personnage représenté donne une nette idée de ses dimensions (9 mètres de hauteur pour 7 mètres de largeur). La base de l'Arc est actuellement légèrement enterrée.

 


L´Arc de Campanus

 

J. Mouxy de Loche avait daté, sur des critères typologiques, ce monument du début du principat d'Auguste. Or, d'après l´étude environnementale et les relations stratigraphiques observées lors de la fouille du parking de la place Maurice-Mollard et lors de la relecture des vestiges des thermes antiques, cette hypothèse doit être abandonnée au profit de celle formulée par J. Prieur qui a placé l´édification de l´arc à la fin du Ier siècle de notre ère.

Son emplacement aux abords du temple et des thermes permet de s'interroger sur sa fonction exacte : arc funéraire, arc commémoratif ou honorifique ?

Qui était, en effet, ce L. Pompeius Campanus pour avoir édifié de son vivant un tel monument ? Citoyen, évoqué par le tria nomina, et riche notable allobroge de la cité de Vienne ? On remarquera qu'aucune tombe contemporaine n'a été découverte en association ou dans l'environnement immédiat de l'arc, la nécropole connue la plus proche se situe à trois cent mètres au nord. Un sarcophage, dégagé en 1854 sous l´hôtel Astoria, dans le jardin Vidal, a été daté par J. Mouxy de Loche du III° siècle. L'objection principale à l'interprétation funéraire, réside dans l´interdit religieux romain portant sur les sépultures urbaines.

On note que l'arc n'a pas une orientation en rapport avec une voie Nord-Sud, qui aurait pu longer la nécropole, mais, qu'il est orienté avec les constructions monumentales du temple et des thermes. On ajoutera que les inscriptions situées sur la face occidentale de l'arc offraient une perspective unique à quiconque arrivait aux thermes. L'ensemble de ces observations crédibilisent une autre hypothèse consistant à interpréter le monument comme une porte monumentale ouvrant vers les thermes. Dans le carnet personnel manuscrit où sont consignées les fouilles qu´il a conduites avec Jomard en 1834, Charles Despine témoigne de l'existence sous l'arc d'un "passage pavé de larges dalles usées sur lesquelles on voyait la trace des roues des chars qui y passaient".

Par ailleurs, la disposition des niches, alternativement en cul-de-four et à fond plat, réunies en deux groupes symétriquement ordonnés par rapport à l'axe de l'ouverture, évoque les fenêtres présentes dans les parties hautes des portes de villes, comme le propose A. Küpper-Böhm. Au plan chronologique, la construction de l'arc correspondrait à celle du temple ainsi qu´à l'agrandissement et l'embellissement des thermes. A. Küpper-Böhm le fait rentrer dans une série représentée dans la péninsule ibérique et en Dalmatie. Par rapport aux précédents arcs de Narbonnaise, l'arc d'Aix-les-Bains introduit une nouveauté par la place qu´il fait à l´autocélébration des élites, distinguant ainsi les Pompeii du reste des familles attestées dans l´épigraphie aixoise.








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 Sources

Textes :

Arc monumental, dit Arc de Campanus, patrimoine.auvergnerhonealpes.fr

 

Teste/Dessin :

Signalétique locale

 

Texte/Plan :

 

 

Photos numériques :  2024